OLGA DUKHOVNA (FRANCE/UKRAINE)
sam. 06 juillet — 18h00-18h45
dim. 07 juillet — 18h00-18h45
durée : 45 minutes
En interrogeant la tradition folklorique de la danse traditionnelle hopak de son pays natal, la danseuse ukrainienne Olga Dukhovna poursuit sa démarche de déconstruction et de réinvention chorégraphique. Un processus de recyclage déjà à l'œuvre sur Korowod (2012) et son solo Swan Lake (2020). Entre sauts invraisemblables, tours inouïs et pliés périlleux, cette danse virtuose et physique lui permet d'affirmer l'existence d'un patrimoine culturel ukrainien, une réalité farouchement niée par la propagande pro-russe depuis la guerre.
En puisant dans le vocabulaire des danses folkloriques ukrainiennes, Olga Dukhovna opère clairement un acte de résistance à l’invasion et à la propagande russe. La longue période d’occupation soviétique ayant interdit toutes les cultures locales, elle choisit de poser la décomposition, le recyclage et l’invention comme ouverture à la création d’une version contemporaine de ces traditions et cultures populaires, particulières au-delà de leurs parentés slaves. Soit l’invention d’une danse palimpseste, d’une danse des possibles et des imprévisibles, dans un pays dominé et à la culture réprimée.
Initialement militaire et cosaque, extrêmement virtuose et précis, le hopak est lié aux arts martiaux et au sport de combat (mouvement de frapper, de balayer, de coup de pied). Un peu à la manière d’une battle, il était traditionnellement l’occasion d’un tour de force et d’une démonstration de qualités viriles. Par la grâce de ce travail chorégraphique, redécoupé, ralenti, modulé, combiné, vidé de sa charge symbolique guerrière, le geste gagne en épure formelle et en neutralité. Le duo de danseur semble agréger figures archaïques, éléments traditionnels, danse classique, break dance… Dans cette même stratégie formelle que Bela Bartok et son utilisation savante des folklores populaires et nationaux, Olga Dukhovna nous offre un pan résolument contemporain de l’histoire artistique ukrainienne.
BIOGRAPHIE
> OLGA DUKHOVNA (Ukraine)
Née à Dnipro (Ukraine), Olga Dukhovna se forme au Performing arts research and training studios (PARTS) d’Anne Teresa De Keersmaeker à Bruxelles, puis au Centre national de danse contemporaine (CNDC) d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. Elle s’installe en France et entame une collaboration intensive avec Boris Charmatz au sein du Musée de la danse (Rennes). Elle mène en parallèle sa propre recherche sur sa double culture avec Korowod (2012), d’après les danses traditionnelles slaves, et Hopak (2024), inspirée de l’entraînement militaire des Cosaques. Elle crée Swan Lake, un solo entièrement monté dans sa chambre pendant le confinement, qui connait un succès fulgurant depuis 2022. Elle a été lauréate de la Bourse DanceWeb (Autriche), de la plateforme Aerowaves (Dublin) et du concours Danse Élargie (Paris). Depuis 2023, elle est artiste associée au Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France. Ses projets sont portés par la structure lorientaise Capsule artistique en mouvement permanent (CAMP).
DISTRIBUTION
Olga Dukhovna (chorégraphie), Alexis Hedouin et François Malbranque ou Olga Dukhovna (interprétation), Dennis Weijers (composition sonore), Eric Allard-Jacquin (accordéon), Simon Hatab (dramaturgie), Nicolas Marie (création lumières), Soraya MoBé (design costumes), François Aubry et Denis Malard (régie générale), Amélie-Anne Chapelain (production), Enora Floc’h (CAMP, Capsule artistique en mouvement permanent, Pays de Lorient), Remerciements : François Maurisse
OLGA DUKHOVNA (FRANCE/UKRAINE)
sam. 06 juillet — 18h00-18h45
dim. 07 juillet — 18h00-18h45
durée : 45 minutes
En interrogeant la tradition folklorique de la danse traditionnelle hopak de son pays natal, la danseuse ukrainienne Olga Dukhovna poursuit sa démarche de déconstruction et de réinvention chorégraphique. Un processus de recyclage déjà à l'œuvre sur Korowod (2012) et son solo Swan Lake (2020). Entre sauts invraisemblables, tours inouïs et pliés périlleux, cette danse virtuose et physique lui permet d'affirmer l'existence d'un patrimoine culturel ukrainien, une réalité farouchement niée par la propagande pro-russe depuis la guerre.
En puisant dans le vocabulaire des danses folkloriques ukrainiennes, Olga Dukhovna opère clairement un acte de résistance à l’invasion et à la propagande russe. La longue période d’occupation soviétique ayant interdit toutes les cultures locales, elle choisit de poser la décomposition, le recyclage et l’invention comme ouverture à la création d’une version contemporaine de ces traditions et cultures populaires, particulières au-delà de leurs parentés slaves. Soit l’invention d’une danse palimpseste, d’une danse des possibles et des imprévisibles, dans un pays dominé et à la culture réprimée.
Initialement militaire et cosaque, extrêmement virtuose et précis, le hopak est lié aux arts martiaux et au sport de combat (mouvement de frapper, de balayer, de coup de pied). Un peu à la manière d’une battle, il était traditionnellement l’occasion d’un tour de force et d’une démonstration de qualités viriles. Par la grâce de ce travail chorégraphique, redécoupé, ralenti, modulé, combiné, vidé de sa charge symbolique guerrière, le geste gagne en épure formelle et en neutralité. Le duo de danseur semble agréger figures archaïques, éléments traditionnels, danse classique, break dance… Dans cette même stratégie formelle que Bela Bartok et son utilisation savante des folklores populaires et nationaux, Olga Dukhovna nous offre un pan résolument contemporain de l’histoire artistique ukrainienne.
BIOGRAPHIE
> OLGA DUKHOVNA (Ukraine)
Née à Dnipro (Ukraine), Olga Dukhovna se forme au Performing arts research and training studios (PARTS) d’Anne Teresa De Keersmaeker à Bruxelles, puis au Centre national de danse contemporaine (CNDC) d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. Elle s’installe en France et entame une collaboration intensive avec Boris Charmatz au sein du Musée de la danse (Rennes). Elle mène en parallèle sa propre recherche sur sa double culture avec Korowod (2012), d’après les danses traditionnelles slaves, et Hopak (2024), inspirée de l’entraînement militaire des Cosaques. Elle crée Swan Lake, un solo entièrement monté dans sa chambre pendant le confinement, qui connait un succès fulgurant depuis 2022. Elle a été lauréate de la Bourse DanceWeb (Autriche), de la plateforme Aerowaves (Dublin) et du concours Danse Élargie (Paris). Depuis 2023, elle est artiste associée au Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France. Ses projets sont portés par la structure lorientaise Capsule artistique en mouvement permanent (CAMP).
DISTRIBUTION
Olga Dukhovna (chorégraphie), Alexis Hedouin et François Malbranque ou Olga Dukhovna (interprétation), Dennis Weijers (composition sonore), Eric Allard-Jacquin (accordéon), Simon Hatab (dramaturgie), Nicolas Marie (création lumières), Soraya MoBé (design costumes), François Aubry et Denis Malard (régie générale), Amélie-Anne Chapelain (production), Enora Floc’h (CAMP, Capsule artistique en mouvement permanent, Pays de Lorient), Remerciements : François Maurisse